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Au début de cette année 2018, étant dans une période assez délicate, je voulais me reconnecter aux petits bonheurs simples de la vie.

J'avais déjà entendu parler des 5 points de gratitude à énumérer chaque soirs avant de dormir, mais j'avais envie de les écrire quelque part. Je me suis donc rendu à Tokyu Hands, où je me suis procurée un petit journal, où j'ai commencé à écrire les choses qui se sont passées dans ma journée pour lesquelles j'ai envie de dire "Merci".


Ce petit devoir qui a l'air pourtant si simple, est pourtant plus difficile qu'il en a l'air, surtout quand nous sommes dans une phase assez basse. Difficile de trouver le positif quand tout est brouillé par les nuages noir du mental qui essaye surtout de nous montrer du négatif n'est ce pas ?


"Si j'avais ça, alors je serai heureux/reuse"

Nous somme dans une société où notre mental va se nourrir de toutes ces choses négatives du quotidien. Les journaux papiers où télévisés nous montrent des images parfois insoutenables, les réseaux sociaux viennent jouer sur notre frustration, l'envie et la comparaison. Nous pensons qu'en obtenant certaines choses, alors à ce moment là nous allons aller mieux. Nous allons enfin faire la paix avec nous-même.

Pourtant je pense que nous savons tous très bien comment tout ça marche ! Ce bonheur matériel ne nous rend satisfait qu'un certain temps, comme l'alcool, la drogue ou le sucre.

Vivre heureux, ce n'est pas acheter telle voiture, telle maison. Vivre heureux, c'est beaucoup plus profond que ça.


Plus de positif dans sa vie

Quand on a un cahier de gratitude, on se rend compte petit à petit qu'on commence à faire une véritable quête des moments positifs de sa journée. Et ces moments, ces détails, deviennent de plus en plus subtils. Par exemple, nous en venons même à vouloir remercier la délicieuse odeur de pain de la boulangerie à côté de chez nous, du simple sourire échangé avec une vieille dame dans le métro, d'un sublime couché de soleil, ou encore de la petite sieste que nous nous sommes accordés cette après-midi.

Nous revenons à des bonheurs de qualité.

Quand nous n'allons pas bien, ces bonheurs peuvent être: le chat qui vient ronronner sur nos genoux, le coup de téléphone a un ami. Ou tout simplement, avoir un toit au dessus de notre tête, un bon bain chaud et une tasse de thé.


En fait voilà, être heureux, c'est vraiment simple. Mais c'est parfois tellement simple et évident, qu'on a l'impression que ça en est ridicule pour certains.


Etre satisfait de ce qu'on a dans le présent ne veut pas dire ne plus être ambitieux pour son avenir, c'est juste savoir prendre le temps de freiner pour regarder autour de soi, et être heureux quand même, dans n'importe quelle situation.


La mère de toutes les vertus.

C'est ce que disait déjà Cicéron à l'époque antique à propos de la gratitude. Et ce n'est pas pour rien !

La vie est faite de choses positives ou négatives suivant l'état d'esprit de la personne. C'est cette personne qui fait le choix de prendre les choses de la vie comme étant positives ou négatives. Il s'agit en fait d'un véritable état d'esprit.

Il est prouvé dans la psychologie positive que les personnes qui éprouvent de la gratitude repèrent plus facilement les événements positifs dans leur vie. Leur environnement sociale devient lui-même plus positif.

La gratitude permet de se détacher du matériel et de la comparaison sociale, augmente la compassion, l'empathie et la qualité du sommeil, tout en diminuant le stress et la mauvaise image de soi (et j'en passe... !).


Il n'y a pas d'age pour pratiquer la gratitude !!

Et c'est d'ailleurs un très bon exercice que de pratiquer la gratitude aussi bien seul dans un cahier, qu'en famille, autour de la table au moment du dîner, en laissent chacun énumérer les choses qu'il souhaite remercier.


Note personnelle:

Pendant quelques mois j'avais complètement laissé de côté mon cahier de gratitude. J'étais complètement fatiguée par mon boulot, et je m'écroulais dans mon lit une fois de retour à la maison.

Ce qui m'a donné envie de reprendre, c'est quand j'ai voulu relire tout ce que j'avais noté. A ce moment, plein de souvenirs me sont revenus, et des larmes se sont mises à couler sur mes joues.

J'ai lu un article sur les cahiers de gratitude, que ça pouvait être un très beau souvenir à offrir aux générations futur. Du coup, j'ai repris l'écriture, en ayant envie de leur faire cadeau de mes plus belles mémoires.

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Dernière mise à jour : 23 nov. 2018


Nous vivons tous notre visa vacances travail de manière différente. Et, pendant cette année, nous avons également apprit, évolué, grandit.

Parfois cette année se passe de manière très paisible, parfois un peu plus catastrophique, et il arrive que certains finissent par craquer. Ou, effet inverse, n'ont plus jamais quitté ce pays.


Etant déjà venue à Tokyo pendant 1 an et demi en visa étudiant, je connais déjà bien la ville, et je vis également avec mon compagnon, ce qui fait que j'ai un rythme un peu différent par rapport aux personnes qui viennent dans le but de travailler juste un peu, de s'amuser et voyager le reste du temps.

Pour cette année de visa vacances travail, mon objectif était en priorité de travailler et essayer d'obtenir un visa de travail.


Voici la liste des 10 choses que j'appris pendant toute cette année !


1- Le besoin de m'éloigner plus souvent de Tokyo:

Aaah Tokyo ! Il est vrai que c'est une ville très pratique, avec ses boutiques ouvertes tous les jours, les konbini h24, ses belles lumières et j'en passe. Mais cette année, plus qu'avant, j'ai eu vraiment le besoin de m'en éloigner.

J'avais besoin de me retrouver, de marcher dans l'herbe, de sentir l'air frais de la montagne et des superbes campagnes japonaises. Et cette année, grâce a mon salaire, j'ai pu découvrir de nouveaux lieux comme Sendai et Matsumoto.


2- Dealer avec mes valeurs

Bien qu'ayant commencé à m'intéresser au mode de vie végé avant de venir vivre ici, c'est en étant au Japon que j'ai découvert, avec l'aide des réseaux sociaux, le zero waste et la mode éco-responsable.

Ici, personne ne s'intéresse vraiment à la cuisine végétale, même si ça commence à se développer, en particulier dans les grandes villes. Pour ce qui est zéro déchet, c'est assez catastrophique à cause de la surconsommation de plastique.

Du coup, pour surmonter les moments de grande frustration, j'essaye de dealer. Par exemple: aller dans les frip pour m'habiller, apprendre à cuisiner des recettes végé plus souvent et omni moins souvent (vous l'aurez compris, je ne suis pas vegan ou végétarienne, mais en transition), et j'ai investi dans des couverts en bois à transporter avec moi, un thermos, une brosse à dent en bamboo, et, plus récemment, dans une paille en inox.


3- Mieux m'habiller:

Pas que je m'habillais mal avant, mais quand j'ai rencontré monsieur, j'avais encore un style un peu étudiant. Lui, aimant les femmes qui ont du style, en plus de la mode japonaise casual-chic qui commence à déteindre doucement sur moi (tout en aimant encore être excentrique), je commence à prendre de plus en plus de plaisir à porter jupe et robe, ce qui était limite impensable encore quelques années avant.

J'aime encore porter des jeans et pantalons, mais j'essaye de faire en sorte d'être assez féminine, tout en mettant une touche perso comme une pierre et un maquillage naturel non testé sur les animaux.

D'ailleurs, le fait d'acheter beaucoup plus souvent en friperie m'a donné l'occasion d'essayer des vêtements que je n'aurais certainement jamais regardé en temps normal ! Je me suis un peu redécouverte !


4- La difficulté de s'adapter à un autre pays:

Mon fiancé étant également d'origine étrangère, nous faisons tous les 2 face à ce problème, surtout lui, travaillant dans une boîte japonaise.

Il lui arrive parfois de subir du power harassment par son senpai (aîné) qui lui envoie des sms à minuit le menaçant de le virer pour des raisons absolument ridicules, ce qui me donne forcément envie de lui envoyer un message lui demandant d'aller voir ailleurs. Malheureusement, il serait impensable de faire ça.

On lui a également interdit de se produire en concert (ce qui est fort contraignant quand on est musicien), et de toujours rêver pour une augmentation de salaire.

Certains points de la société japonaise me mettent parfois en boule, mais j'essaye de faire avec pour le moment.

Du coup je pense être devenue beaucoup plus tolérante envers les étrangers qui ont du mal à s'adapter à la France, étant moi-même expatriée.


5- Regarder la chance qu'on a en France:

Mettons tout de suite de côté les "la France c'est sale", "Les gens sont tellement cons ici" et le fameux "La société française blablabla". Ne pensez pas que l'herbe sera plus verte ailleurs, vous risqueriez de foncer dans un mur.

Je me suis rendue compte de la chance d'être dans un pays dont ses citoyens se bougent pour le climat, d'avoir des produits frais, bio et locaux facilement à disposition, de bons soins médicaux souvent remboursés, des femmes qui se battent pour se faire entendre l'école gratuite...

Quand je suis rentrée à Lille cet été, j'étais d'ailleurs assez étonnées car, en regardant bien, je n'ai pas trouvé cette ville spécialement sale, ça m'a fait aussi beaucoup de bien de retrouver un grand mélange culturel et des gens chaleureux et des modes de pensée différents.

Et, inversement, quand je suis rentrée au Japon, j'étais très heureuse de retrouver ce sentiments de sécurité dans les rues, la beauté des cerisiers au printemps ou des érables en automne, et la sérénité des temples.


6- Ne plus me comparer aux japonaises physiquement:

Lors de mes premiers voyages au Japon, je me sentais assez complexée lorsque je regardais le corps des japonaises, souvent si minces, si féminines, avec de sublimes cheveux et une peau sans défauts !

Maintenant, même si il m'arrive encore parfois de regarder une jolie femme dans la rue, je sais que je vais pas l'envier comme avant.

Je pense qu'en prenant de la maturité, j'ai commencé doucement à aimer mon corps avec ses qualités et ses défauts. Un peu plus de body positive quoi !


7- Travailler:

Quand je suis venue pour mon visa étudiant, j'ai fait en sorte d'emprunter assez d'argent pour faire de mes études une priorité.

Quand j'ai trouvé l'annonce pour le baito (petit boulot) que j'ai exercé pendant presque 1 an (avec une petite pause), j'ai tout de suite dit que j'étais là pour travailler. Et du travail, on m'en a donné, et pas qu'un peu !

J'aurai bien voulu me plaindre de mes semaines qui atteignaient parfois 50h, de ces journées où je partais de chez moi à 7h en sachant que je ne serais pas de retour avant 22h, et ce, plusieurs jours de suite, à peine le temps de manger ou de dormir. Mais quand je parlais avec certains de mes collègues, je me suis rendu compte que je n'étais pas dans la pire position.


8- Aimer la simplicité et les belles choses:

Si l'Asie est connu pour le Bouddhisme, je dois avouer qu'il y a une chose que j'apprécie beaucoup ici: c'est de voir à quel point les gens peuvent s'extasier sur la beauté des choses simples.

Il m'est arrivé parfois de regarder un ciel magnifique, de sortir mon téléphone pour le prendre en photo, et de voir mon voisin faire de-même.

Je suis très sensible à la force vibratoire que certains lieux et objets peuvent dégager ici.

Les arts comme l'ikebana (art de la composition florale), du bonsai, du kintsugi ou encore de la cérémonie du thé participent, je pense, à cette sensibilité chez les japonais.


9- Faire face "seule" aux aléas de la vie:

J'insiste sur les guillemets qui entourent le "seule" dans le sens où j'avais quand même l'homme à la maison pour me remonter le moral. Mais plutôt "seule" dans le sens où quand certaines choses arrivent, on aime être entouré de sa famille et de ses amis proches, de retrouver ses racines

Cette année fut extrêmement difficile psychologiquement pour moi. J'ai manqué de craquer et tout plaquer plusieurs fois, mais j'ai tenu bon. Entre accidents de la route, perte, disputes, frustrations, burn-out, refus de visa travail, j'ai appris la gratitude et le moment présent.

Méditation, course à pied, balade dans la nature, il m'a fallu du temps pour pouvoir me reconstruire petit à petit et de trouver le bien dans le mal.


10- Ne plus voir mes amis:

Dernier point de la série !

Ceux qui me connaisse savent très bien que j'adooore passer du temps avec mes amis. C'est limite un besoin fondamental pour moi que d'être entourée de personnes avec qui bavarder de tout et de rien.

Mon boulot prenant beaucoup de temps, en plus de la maison dont il faut s'occuper, tout en sachant qu'au Japon, le week-end, c'est pas forcément samedi et dimanche, difficile de trouver un moment pour les potes. Mais c'est comme ça, il faut faire avec ! Du coup on finit par se voir seulement quand on a de la chance.


Voilà, cet article est terminé !


Et vous, qu'est-ce que vous avez appris pendant vos moments d'expatriation ?

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Acouphènes. Je pense que juste avant que ça m'arrive, je n'en n'avais entendu parler qu'une seule fois, par mon ancienne colocataire.


Un acouphène est un bruit "parasite" dans l'oreille d'un individu, qu'il est le seul à entendre. Pour ma part, j'entend sifflements et grésillements dans les 2 oreilles, mais il existe nombre de bruits différents, et parfois dans seulement une. L'intensité diffère suivant les personnes, et les causes aussi.


Pour mieux comprendre, vous pouvez vous rende sur ce lien:


Quand on est jeune et qu'on se rend à un concert, à la fin de celui-ci, il arrive souvent qu'on ait des sifflements qui disparaissent au bout de quelques heures, mais on se dit que ce n'est pas grave, et c'est une grosse erreur. On est du genre à se croire invincible, mais n'oublions pas qu'il suffit souvent d'une fois.


Nous sommes en Juin 2014 à Strasbourg, j'allais au concert d'un de mes groupes japonais préféré, prête à passer une soirée de folie, au premier rang. Headbang, hurlement, et la musique qui bat son plein. Malheureusement un peu trop.

Je sors de la salle et je trouve que cette fois les sifflements sont vraiment intensifs. Le soir dans ma chambre d'hôtel, je me rend compte que j'ai comme un orchestre dans ma tête, et c'est hyper angoissant. "ça passera après une bonne nuit de sommeil", mais non, ça ne passe pas.


Pendant 1 semaine, je n'arrive pas à m'endormir sans mettre de la musique relaxante et de l'huile essentielle. Je vais souvent passer du temps chez une amie pour pouvoir en parler, jusqu'au moment ou je déclenche comme une fièvre.

Cette fièvre a réussi à faire baisser de moitié les nombreux bruits dans ma tête, et je suis allée prendre rendez-vous chez la psychologue car toute cette cacophonie a fait remonter beaucoup de peurs en moi.

J'en ai aussi parlé avec mon entourage, puis j'ai découvert que je n'étais pas la seule, qu'il y a bien plus de personnes que je ne pensais atteinte de ce problème.


J'ai réussi à m’habituer doucement aux acouphènes environ 6 mois après, soit 4 ans maintenant. J'avais peur de prendre l'avion à cause de l'altitude qui pourrait endommager mon oreille interne, mais aussi des bruits forts en allant par exemple dans un bar ou dans une salle de cinéma où le sons est bien trop puissant pour la normale.

J'ai fini par investir dans des protections auditives (facilement trouvable sur le net) pour pouvoir me rendre dans les lieux que je souhaite sans avoir à m'inquiéter, et réussi à prendre l'avion en sachant qu'il n'y aurait pas de nouvelles séquelles.

Même si maintenant je ne vais plus au premier rang faire la folle, je me rend aussi à des concerts, toujours accompagnée de mes boules quiès.


Il n'y aucun moyen de guérir de ce soucis, mais il y a maintenant plusieurs méthode pour ne plus être fixé dessus. La science avance aussi pour pouvoir y remédier.


En tous cas, une chose est sure, ne restez pas dans l'angoisse que les acouphènes peuvent créer ! Parlez-en autour de vous, et n'hésitez pas à consulter un spécialiste.

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